6 Juillet 2013
Et comme chacun sait, un bambin est une machine à brailler. Qu'il soit dans un environnement ouvert comme un parc ou la rue, dans un environnement fermé comme un magasin ou une salle d'attente, le rejeton humain manifeste son existence par de grands cris.
Qu'ils soient de joie ou de frustration, leur sonorité est toujours aussi désagréable. Leur joie est impossible à mettre en sourdine, il faut que le monde entier sache que leur nounours est fantastique ; mais leur frustration est bien pire. Ils manifestent bruyamment leur incompréhension face au monde qui subitement ne les considère plus comme le centre de l'attention universelle. Ils ne supportent pas qu'un adulte estime sa vie assez intéressante pour y réaliser d'autres choses que laver leurs petites fesses puantes. Alors ils hurlent. Ils font des caprices horripilants par leur nombre de décibels, et rien ne peut calmer leurs larmes de crocodile. Ces altitudes sonores passent au travers des bouchons d'oreille les plus résistants, et l'on a rapporté qu'un simple vagissement de nouveau-né pouvait troubler tout un monastère tibétain en pleine méditation. Les seuls parents qui ne souffriront jamais des nuisances acoustiques de leur progéniture sont les sourds. Et moi, je n'aime pas vraiment mieux entendre ça que d'être sourd, non, je ne préfère pas entendre ça, mais entendre bien d'autres choses. Le chant des oiseaux, la musique, et le micro-ondes qui fait « ting », parce que sinon, je ne saurais pas quand c'est cuit.